Vous cherchez à apprendre la langue khmère, rien de mieux que de suivre mes 9 conseils qui m’ont permis de la maîtriser.
Conseils que l’on retrouve d’ailleurs dans toutes les méthodes dignes de ce nom. Mais avec un gros avantage ! Celui de vous fournir des exemples utilisables accompagnés de bandes sonores pour une parfaite maîtrise de la prononciation.
1. COMMENCEZ PAR APPRENDRE LES EXPRESSIONS COURANTES ET LES MOTS-CLÉS.
Au début, il faut utiliser des expressions qui sont extrêmement simples, mais dont l’usage est quotidien, comme bonjour, au revoir, comment allez-vous… Et le fait d’apprendre les mots-clés, comme ceux que vous pourriez trouver dans un manuel pour débutants, vous permet de découvrir 300 à 500 mots qui constituent le vocabulaire de base. En découvrant ces mots, vous plongerez dans la culture khmère, dont les sujets de conversations, vous le constaterez, ne sont pas si éloignés des nôtres.
2. ÉTUDIEZ LA PRONONCIATION SANS TARDER.
Avec les langues, il est toujours possible d’apprendre plus de vocabulaire et de perfectionner sa grammaire. Mais il y a une chose que vous ne pourrez pas perfectionner plus tard : la prononciation.
Pour apprendre la langue khmère, on est obligé d’utiliser une phonétique dite de translittération latine, ou bien d’utiliser l'Alphabet Phonétique International (API), qui est un alphabet utilisé pour la transcription phonétique des sons du langage parlé.
Mais vous pouvez également utiliser la phonétique que je vous propose, elle est relativement simple, puisqu’elle est basée sur la méthode syllabique française. Ainsi, elle permet aux francophones de prononcer les mots correctement. Bref, sachez que chaque méthode de translittération à ses défauts, aucune n’est parfaite. Donc, quelle que soit la méthode, vous devez faire l’effort de toujours transcrire les sons de la même façon, sinon vous ne pourrez pas progresser dans l’apprentissage.
3. PRATIQUEZ CHAQUE JOUR POUR BIEN APPRENDRE UNE LANGUE.
Il est primordial de pratiquer la langue khmère chaque jour. Cela doit faire partie de votre routine quotidienne. Vous devez utiliser les leçons audio mises à votre disposition, afin de familiariser votre oreille avec les sons et d’améliorer votre prononciation. L’objectif est d’apprendre 5 mots par jour, en y consacrant environ 30 minutes d’études, structurées en trois phases : découverte de cinq nouveaux mots, mémorisation de la prononciation, révision des cinq mots de la veille.
Mieux vaut apprendre le khmer 30 minutes tous les jours que deux ou trois heures une fois par semaine !
4. ÉCOUTEZ ET COMPRENDRE.
Parler est relativement facile ! Mais comprendre les questions que l’on vous pose, ou les réponses faites à vos interrogations, est extrêmement difficile. C’est la raison pour laquelle toutes mes publications sont accompagnées de bandes sonores qui vous permettent d’écouter les mots, les expressions, ou des phrases complètes dans un khmer parfait.
5. ARRÊTEZ DE PENSER EN FRANÇAIS.
Pour parler le khmer correctement et de façon instinctive, vous devez vous délester des constructions linguistiques de langue française.
Pas facile… Mais c’est pourtant essentiel – car quand on s’obstine à penser en français, on calque sur la langue étrangère des expressions idiomatiques, typiquement françaises… C’est la meilleure façon de faire des traductions maladroites et incorrectes. Car la langue khmère a ses propres expressions idiomatiques, c’est une langue très imagée, avec des mots spécifiques adaptés à chaque situation.
Par exemple, le verbe « Porter » se décline en douze mots différents, selon que l’on porte sur la hanche, l’épaule, la tête, le bras…
Souvent, les phrases sont très courtes, c'est un sport national dans les campagnes. Parfois même, les phrases ne contiennent que les mots-clés.
Par exemple, lorsque l'on prévient des enfants qui jouent dans un endroit humide ! On s'adresse à eux en disant : Glisser tomber mourir ! ( La'eul Doul G'noap - រអិល ដួល ងាប់ )
Rien de plus, rien de moins !
Alors qu'une phrase bien construite eut été du genre : faîtes attention les enfants, l'endroit est glissant, vous pourriez tomber et vous blesser.
Notez que l'expression mourir ( G'noap ងាប់), bien que rce mot soit réservé aux animaux, il est souvent utilisé à la place de se blesser ou de souffrir.
6. UTILISEZ DES MOTS, DES IMAGES ET DES GESTES.
Une méthode efficace pour mémoriser la langue khmère consiste à utiliser des moyens mnémotechniques. Il s’agit de courtes « histoires » qui vous aident à retenir un mot, une expression ou un point de grammaire. C’est l’objectif de mes leçons audio qui correspondent à des thématiques précises et utilisent des illustrations.
7. N’AYEZ PAS PEUR DES AMBIGUÏTÉS.
Je vous recommande de visualiser de courtes vidéos (moins de trois minutes), qui relatent de petites histoires dans un contexte bien précis. Cela vous permet de vous familiariser avec la langue, même si vous ne comprenez pas tout. Car, je vous rappelle qu’il est plus facile de parler le khmer que de le comprendre. Ceux qui veulent apprendre le khmer doivent savoir que dans les premiers mois (voire les deux premières années) vous ne comprendrez que 50% des mots prononcés, mais ceci n’est pas un obstacle pour votre cerveau qui est « tolérant à l’ambiguïté ».
En d’autres termes, même s’il y a plein de choses que vous ne comprendrez pas du premier coup, votre cerveau comprend le sens général des phrases.
Cette tolérance à l’ambiguïté offre une certaine liberté : en vous concentrant sur l’essentiel, vous pourrez ainsi prêter attention aux spécificités de la langue pour l’apprendre avec curiosité, et non par angoisse de ne pas tout comprendre.
La plus grosse erreur que vous pourriez commettre serait de vouloir tout comprendre dès le départ.
8. PRENDRE DES NOTES, ÉCRIRE EN PHONÉTIQUE ET EN KHMER.
Penser que l’on puisse tout retenir sans forcément noter chaque nouveau mot par écrit, c’est peut-être l’erreur la plus commune quand on souhaite apprendre une nouvelle langue.
Mais pour la langue khmère, cela se complique un peu. Car, même si l’objectif est de parler la langue, et non de savoir la lire et l’écrire, vous ne pourrez pas faire l’impasse de noter les mots khmers en les associant avec la phonétique proposée. Ce qui implique, que vous devez (au minimum) apprendre les consonnes et les voyelles de l’alphabet khmer afin de reconnaître les sons. Ce qui facilite le processus de mémorisation.
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9. UTILISEZ CE QUE VOUS AVEZ APPRIS.
L’une des meilleures façons de mémoriser une langue est de l’utiliser dans des situations bien précises dans la vie réelle ; comme au restaurant, au marché, à l’hôpital…
Les nouveaux apprenants éprouvent souvent des difficultés à surpasser leurs craintes d’utiliser le khmer. Cependant, avec de la pratique, vous serez rapidement plus à l’aise.
Même si vous ne parlez pas le khmer de façon fluide, n’hésitez pas à pratiquer. La dernière chose à faire : tomber dans le piège du perfectionnisme. Attendre de maîtriser une langue de façon parfaite pour la pratiquer est absolument contre-productif. Comme le dit le célèbre dicton : c’est en forgeant qu’on devient forgeron !
Tout le monde fait des erreurs en apprenant, et cela peut même s’avérer utile dans votre processus de mémorisation. En général, les Khmers sont patients avec les personnes qui essaient de parler la langue.